mercredi 24 août 2011

Rencontres 2011… CRAP on tourne ! (1)


Opération Survie : la feuille de salade…


  • Bon, alors, maintenant, je vais vous raconter mes vacances.
  • NON ! LES RENCONTRES !
  • Mais…
  • LES RENCONTRES !

Les rencontres.
Ça commençait le 17 août.
Super impatient, super impatient…
Et le 16… je me suis retrouvé cloué au lit.
DESTROY
Toute la journée.

Les rencontres, j'allais y aller… oui. Mais je n'arrivais même pas à tenir assis sur mon pieu… sans parler de me lever, faire des courses, prendre un train, etc…
  • Heu, chéri, tu fais pas ta valise ?
  • Gnnn…

Mais je savais que j'y irais. Et j'y suis allé, et je vais vous raconter tout ce dont je me rappelle du voyage :




Voilà (c'est tout pour le moment, j'ai conscience que c'est incomplet, mais si quelque chose me revient je ferai une mise à jour).

Et je me suis retrouvé couché dans une chambre d'internat.
J'avais vaguement la conscience de deux choses.
  • J'étais à Sainte-Affrique.
  • Les rencontres avaient commencé, et donc, si j'avais l'intention de les faire ailleurs que dans mon lit, il allait falloir que je me lève (pour le raisonnement, dans ma vie quotidienne, ça m'aide beaucoup d'avoir fait des maths… la logique, tout ça…).

Au bout d'un moment, la situation devenant un peu oppressante, je me dis que j'allais aller prendre l'air et essayer de voir des gens.
Je m'extrais du lit. Yes !
Et hop ! Je pars errer, hagard, dans les frais couloirs de l'internat. Vides.
Passe un escalier… je le descends (dou-ce-ment).
Et là, je vois plein de gens… qui montent (vite).
  • Manu, Manu, qu'est-ce que tu fais ???
Tiens… on dirait que j'ai entendu mon nom.
  • Manu, Manu, il faut monter, aller dans ton atelier.
  • Atelier ?
  • Oui, par là. Tu es dans quel atelier ?
  • Heu…
  • Tu ne sais pas dans quel atelier tu t'es inscrit ?
  • Heu… (je ne me rappelai pas qu'il était question d'atelier, moi, tout ce dont j'avais besoin, là, c'était de marcher un peu et de voir des gens)
  • Vas-y, vas par là, et regarde sur les portes. Il y a ton nom.
Moi, vous me connaissez… hmm… peut-être pas encore… enfin, bon, moi, je suis obéissant, surtout quand je viens de passer deux jours à dormir avec 40 de fièvre. C'est une situation dans laquelle je suis peu contrariant.

J'avance dans les couloirs. Grands. Il y a de moins en moins de monde, puis plus personne. Un peu hagard, je regarde les listes scotchées sur les portes. Au bout d'un moment, je trouve mon nom.
Là, ça a été une petite victoire sur l'irréalité. Ce nom là, il était bien réel, et ça signifiait que JE m'étais inscrit dans CET atelier.
Toc toc
  • Bonjour… euh… je suis en retard.
Hmm… j'aurais pu choisir une entrée en matière un peu plus percutante.
Je ressens malgré tout les ondes positives d'un accueil chaleureux et réconfortant.
Là, dans un sursaut de lucidité, me vient à l'idée que j'aurais dû lire l'intitulé de l'atelier. Lucidité trop tardive.
  • Bien, alors, pour commencer, nous allons nous dire bonjour.
Ah ! Facile, pour un début… ça je vais assurer.
  • Vous allez, chacun à vôtre tour, aller voir une autre personne du groupe, la saluer en utilisant son prénom.
Hé ! Hé ! Tout le monde a une étiquette avec son nom… galette !
  • Et pour commencer, bien sûr, tout le monde va cacher son étiquette.
biiiiiiiiiiiiiiiiiip
Le cerveau qui patine.
Le vide.
Rien.
Il n'aurait suffit que d'une once d'animosité pour me transformer immédiatement en statue de cire à la cervelle de semoule.
Mais là, nulle animosité.
Au contraire, une bonne dose de bienveillance parcourait les stagiaires, tandis qu'ils se saluaient mutuellement.
Et c'est alors que, dans une soudaine fulgurance, une image s'imposa à moi. Ma voisine. Son étiquette. Je l'avais aperçue.
  • Bonjour, Stéphanie ! m'écriai-je, avec un sentiment de soulagement extraordinaire.
  • Bonjour Emmanuel.
Le sentiment de réalité, de retour, encore, enfin.

C'est alors que je compris qu'il fallait que j'avance, à tout prix, sans quoi ce frêle élan qui venait de naître ne servirait à rien, et je retournerais dormir seul dans ma chambre pendant encore deux ou trois jours.
Nous devions alterner des phases de travail communes et en groupes, ainsi que des moments de synthèse.
Je participai donc, proposai, collaborai, choisit des photos, des mots clés, collai des étiquettes, prit part à des synthèses… alors que j'arrivais tout juste à tenir sur ma chaise et à ouvrir les yeux.

Là, j'avais pris l'avantage… je savais que j'allais y arriver coûte que coûte.

Je me souviens qu'ensuite, je me suis trouvé dans un groupe de gens parlant des terrines, des bouteilles de pinard et autres spécialités qu'ils avaient apportées.
Quand mon tour est arrivé, je pense que j'ai dû répondre… euh… j'apporterai des nems l'année prochaine. Ça a sans doute dû leur paraître un peu étrange… (un mec du hagard du Nord avec l'accent du Sud, parlant de plats asiatiques comme spécialités de sa région) mais là aussi, la bienveillance l'a emporté.

La présentation terminée, j'ai rampé jusqu'à la cantine, lutté vaillamment pour arriver à ingurgiter une feuille de salade (pas facile, mais il me la fallait cette feuille de salade, on est pas des purs esprits tout de même!).
Puis je suis allé me gaver de doliprane et me calefeutrer sous mes couvertures, tremblant de fièvre, tandis que mes camarades de chambrée transpiraient dans les tenues minimales imposées par la décence, dans la chaleur torride de la canicule affricaine.

4 commentaires:

  1. Argh le suspens devient intense ! A quand la suite ?

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  2. Hé ! Ho ! Tu n'aurais pas un peu pris le pli des formateurs des rencontres toi, point de vue rythme à soutenir ?

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  3. Pour ceux qui ont suivi ta résurrection d'heure en heure... on s'y croirait !

    Christine, clowniste

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  4. Merci Manu de me faire participer aux Rencontres a posteriori !

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